C’est du moins le thème qui a été au centre de la retraite du président Evariste Ndayishimiye et plus de 600 jeunes intellectuels et entrepreneurs burundais, tenue du 27 au 28 octobre 2020, au cercle hippique de Bujumbura, pour notamment parler de développement durable.
Selon l’un des conférenciers, avec plus de 10 000 lauréats burundais des universités chaque année, seuls 6% parviennent à s’intégrer dans le formel et au moins 2 % parviennent à se créer une entreprise. Or 80% des entreprises naissantes disparaissent dans les 3 ans.
«Les mécanismes de financement, les garanties exigées actuellement en vigueur dans les banques burundaises ne sont pas de nature à faciliter l’accès au fonds pour les jeunes », dit-il.
Et de proposer une solution qui consiste à des initiatives comme le FIGA (Fonds d’Impulsion de Garantie des Jeunes) avec de 40 milliards en plus de BIJE.
Quant au docteur Barampama, pour atteindre le développement durable, avec «notre population jeune, à une allure croissante », l’impératif est de valoriser la productivité agricole.
Le numéro un Burundais a rappelé qu’au lieu de se demander ce que le gouvernement burundais fait pour les jeunes, il faut plutôt que ces derniers pensent à ce qu’ils puissent faire pour le pays en tant que Burundais.
«Comment expliquer par exemple qu’un médecin/ingénieur ayant étudié aux frais du pays reste travailler et développer un autre pays ou qu’un médecin travaille dans le public pour donner RDV à ses clients dans le privé ? » a-t-il demandé.
Et de rappeler : «Le Burundi a tout pour se développer : un capital humain, un esprit patriotique, ainsi que des ressources naturelles (des minerais, un sol arable…) en abondance ».
On y reviendra.